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Mille & un Mots avec... Sonya Lwu

Mille & un Mots avec... Sonya Lwu

Petits meurtres entre nerds


En 2018, la psycho-criminologue Sonya Lwu ouvrait sa chaîne YouTube. Quatre ans plus tard, elle est devenue l’une des figures incontournables de la plateforme. Brillante, aussi engagée que bienveillante, la vidéaste se distingue par son profil atypique et ses vidéos à la pointe de l’information.

La sortie de son premier ouvrage, La malédiction du Cecil Hotel, est l’occasion pour nous de parler meurtres, univers nerd, maquillage, voyages et culture... Faites entrer Sonya Lwu !


Avant d’évoquer ton cheminement d’autrice, j’aimerais revenir sur ton parcours. D’où te vient cette fascination pour l’univers « glauque nerd », selon tes propres termes ? C’est un peu le mystère justement… J’ai tendance à attribuer ça à ma personnalité. Petite j’ai toujours été attirée par les histoires de monstres et de fantômes, en grandissant je laissais traîner mes oreilles quand ma mère regardait des documentaires sur l’affaire Gregory ou Dominici. Quand j’ai eu mon premier appartement, je n’écoutais la télévision que pour Faites Entrer l’Accusé ou Les Enquêtes Impossibles. Et lorsque j’ai commencé à étudier la psychologie, c’était une évidence : je savais qu’un jour je voudrais travailler dans la criminologie, plus précisément dans le milieu carcéral. Au final, mon parcours a été très différent de ce que j’avais prévu mais j’en suis ravie aussi.


Tu as voyagé au Pérou, en Bolivie, au Mexique, à Cuba, dans le sud des Etats-Unis… Tes périples ont-ils impacté ta culture, les sujets que tu voulais traiter ?

Ce voyage de 6 mois, à la base, c’était vraiment un fantasme d’aventure et un challenge de dépassement de soi. Mais ce qui m’a le plus marquée au final, c’est l’humain, les rencontres que j’ai pu faire, les discussions, les émotions, apprendre à faire confiance, apprendre à communiquer, apprendre à dire au revoir. Je pense que ça a contribué à élargir mon ouverture d’esprit. J’ai appris à mieux remettre les choses dans leur contexte et à voir au-delà de mes préjugés. Par exemple, le rapport à la mort : au Pérou tu vois des photos trash d’accidents de la route en première page des journaux, au Mexique on décore tout avec des crânes, dans certains états des Etats-Unis tu dois t’habituer à croiser des gens avec une arme à la ceinture. Forcément quand tu vois ça avec tes yeux de français.e, ça t’interpelle, tu peux presque être dans une forme de jugement, mais ça t’oblige aussi à réaliser que pour eux, c’est juste normal. Ce qui choque ici peut être la norme ailleurs.

Psycho-criminologue, tu as débuté sur YouTube en 2018. Tes vidéos ont trait aux mythes, légendes, lieux insolites et surtout à la criminologie. Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer sur la plateforme ?

En fait, ça faisait longtemps que j’avais envie d’ouvrir une chaîne mais je ne savais pas vraiment quoi proposer comme contenu. J’avais vu certaines personnes faire du true crime mais je ne me sentais pas légitime à le faire (idem pour le maquillage). Et puis quand j’ai été acceptée pour passer mon D.U. de criminologie, ça a fait un déclic : je me suis dit que j’allais pouvoir apporter quelque chose d’intéressant, à savoir, mes connaissances en psychologie et en criminologie. Sauf que de base, je pensais que c’était vraiment un sujet très niche qui ne passionnerait pas grand monde… Ç’a été une grande surprise quand j’ai vu le nombre d’abonnés augmenter à ce point.


Pour découvrir ta chaîne, par quelle vidéo serait-il judicieux de commencer ?

Je ne suis pas certaine que ce soit à moi d’en décider… Je dirais qu’il faut probablement suivre l’avis de ceux qui me regardent : visiblement c’est la vidéo sur Albert Fish qui a attiré le plus de monde, on va bientôt passer le million de vues dessus. C’est quand même “marrant” de voir que ce sont toujours les sujets les plus violents qui attirent le plus de spectateurs. Avec Fish, c’est clair qu’on est servis…


De toutes les affaires que tu as traitées, lesquelles t’ont le plus fascinée ?

C’est si dur de choisir parce que je les adore toutes ! Après, je sais que l’histoire de Columbine est probablement celle qui m’a le plus touchée moralement et carrément physiquement. J’avais sorti 4 épisodes sur le sujet pour tenter d’explorer le plus d’angles possibles sur cette affaire et à la fin des 5 ou 6 semaines de boulot que ça m’a demandé, j’en étais presque malade tellement ça m’avait atteint. Et en même temps, je crois que c’est la série d’épisodes dont je suis la plus fière.


Refuses-tu d’aborder certains cas, certains sujets ?

Je n’ai aucune limite nette, par contre évidemment j’ai des critères quand je choisis mes sujets : je traite autant que possible des affaires résolues et jugées, parce que c’est sur ces histoires qu’il y a le plus à dire au niveau de la psychologie, et puis c’est moins frustrant quand on peut avoir un dénouement. J’essaye d’éviter de donner des détails macabres lorsqu’ils sont superflus. Et puis je traite des affaires pour lesquelles j’estime que je peux un minimum apporter quelque chose, une réflexion, un questionnement, un message à faire passer… Parfois on me demande des sujets sur lesquels j’ai l’impression que tout a déjà été dit, alors je préfère m'abstenir de les aborder, tant que je n’ai pas trouvé un angle d’attaque satisfaisant.


Quels obstacles as-tu affronté depuis 2018 ? Pour suivre tes vidéos assidument, je sais que tu as dû affronter des remarques sexistes sur ton choix de sujets, ton maquillage, ton style, ta nature féministe. Comment es-tu parvenue à prendre du recul sur ces attaques, sur la misogynie ambiante ?

Malheureusement, ce serait mentir que de dire que ça me passe toujours au dessus. Je me suis blindée, probablement, mais il reste toujours des jours où ça peut faire mal. En fait je me suis rendue compte que j’étais déjà confrontée au même problème bien avant d’avoir une présence sur Internet. Je me rappelle de certains profs qui avaient déjà les mêmes préjugés sur moi il y a 15 ans. Et ça m’enrage qu’en 2022 on puisse encore croire que c’est acceptable de commenter l’apparence des autres alors qu’ils n’ont rien demandé.

La vérité c’est que tout ça ne me donne qu’une envie : en faire encore plus avec l’apparence de Sonya Lwu, pour qu’à force le message finisse par rentrer dans les esprits : mon corps, mon style = mes choix et surtout ≠ mon professionnalisme.


Depuis le lancement de ta chaîne, as-tu une anecdote forte qui te vient en tête ? Un évènement marquant ? Ta rencontre avec Christophe Hondelatte, par exemple.

Mais si je pouvais revenir il y a 10 ans en arrière pour me dire qu’un jour je discuterai crime avec Christophe Hondelatte. C’était juste de la folie ! En vrai, ma chaîne YouTube m’a ouvert plein de portes et m’a donné des opportunités incroyables, j’ai pu rencontrer des gens que j’admire, faire de la télé, visiter des lieux qui ne sont pas ouverts au public, écrire un livre, sortir un jeu… Tout ça me semble limite irréel. J’ai beaucoup de chance.


Ta notoriété t’a également permis de mettre en avant des affaires toujours d’actualités – les disparitions de Tiphaine Véron et Eric Foray par exemple. Pourquoi évoquer ces affaires ? Comment en es-tu arrivée à collaborer avec les familles ?

La première vidéo c’était avec Sibylle et Damien Véron, la sœur et le frère de Tiphaine, qui a disparu au Japon il y a 4 ans maintenant. C’était un de leur proche qui m’avait contacté en me disant “tu sais, ils ont besoin de toute la visibilité possible pour leur sœur, tu devrais leur écrire et leur proposer de faire une vidéo sur Tiphaine”. C’est ce que j’ai fait, en leur demandant s’ils accepteraient de témoigner, parce que je voulais aussi m’intéresser à leur vécu depuis cette disparition. Concernant la vidéo sur la disparition d’Eric Foray, j’avais vu son compagnon Régis dans une émission qui passait à la télévision et je ne sais pas, j’ai ressenti le besoin de le contacter pour lui faire la même proposition. C’est important de mettre à contribution nos plateformes pour éviter que certaines affaires soient oubliées.


Y-a-t-il un projet (livre, vidéo, article) que tu rêves de réaliser ? Si oui, penses-tu pouvoir le concrétiser bientôt ?

Le véritable projet de “mes rêves” ce serait de pouvoir interviewer un criminel moi-même, pour que je puisse ensuite faire un livre ou une vidéo sur son cas à partir de mes propres données. D’habitude je travaille toujours pas des intermédiaires, les récits d’autres personnes, c’est déjà pas mal bien sûr mais ce serait l’étape “ultime” à mes yeux. Par contre je ne sais pas si ça pourra se concrétiser un jour… Mais ce n’est pas grave, il ne faut pas réaliser tous ses rêves trop vite, sinon après on s’ennuie !


Comment expliques-tu l’intérêt du grand public pour les affaires sordides et/ou dérangeantes ? A tes yeux, pourquoi vulgariser les portraits de tueurs en série est-il important ?

Je pense que l’être humain est curieux, et que les choses “glauques” sont toujours fascinantes pour lui (mais à différents degrés selon les individus). Et puis on aime bien comprendre les choses aussi, surtout quand elles nous sont peu familières. Ce n’est pas réellement un hasard si les vidéos qui me sont le plus demandées et qui fonctionnent le mieux sont celles qui traitent des actes les plus sombres, les plus violents et les plus repoussants qui existent… Moi, le but que je me suis donné, c’est de regarder ces faits droit dans les yeux, de passer au delà de l’horreur pour aller voir ce qu’on trouve derrière. Je suis persuadée qu’il y a des choses à comprendre, et que la prévention ne peut que débuter comme ça.


Il y a quelques années, les YouTubers spécialisés dans le cinéma ont vu l’arrivée massive de la concurrence dans leur domaine. Recherches permanentes de clics, titres souvent outranciers, mises en scène racoleuses, courses contre la montre pour traiter LE sujet à la mode... Beaucoup ont alors déploré le manque de qualité, le travail bâclé pour privilégier la quantité et la rapidité. Au point de dégoûter certains de la plateforme. On sent des similitudes avec la mode des vidéastes « True Crimes », de plus en plus nombreux. Toi qui comptais parmi les premières françaises à traiter pareils sujets, quel œil poses-tu sur cette affluence ? Crains-tu que la masse de vidéastes spécialisés dans les faits divers nuise à ton propre travail, n’entraîne une perte de légitimité ?

Honnêtement, je ne regarde plus aucun contenu de true crime depuis que j’ai lancé ma propre chaîne, pour éviter la comparaison justement. Je sais que le true crime est à la mode, tant mieux pour moi et tous ceux à qui ça profite. Ce n’est pas à moi de juger de la qualité de leur travail. Il y a tellement de façon d’aborder les faits divers, d’y apporter son propre regard, de nouvelles hypothèses, sa propre “patte”, que je ne me sens pas menacée du tout. Si nous qui sommes les “précurseurs” avons pu déclencher des vocations, c’est génial ! Ceux qui sont vraiment passionnés parviendront certainement à faire leur trou. Ceux qui viennent uniquement parce que c’est tendance passeront à autre chose bientôt. Le risque c’est que le public ait un sentiment d’overdose des affaires criminelles et finisse par s’en désintéresser. Si c’est le cas, je l’accepterai avec fatalité… De toute façon, j’aurai moi aussi contribué à ce trop plein. Mais il restera sûrement des passionnés, parce qu’en vrai, le true crime a toujours intéressé. Peut-être qu’il faudra “juste” apprendre à se réinventer, on verra


Tu te distingues par ton approche analytique et une certaine pudeur, loin du sensationnalisme ou du grand-guignolesque. Par ton parcours, la psychologie est très souvent au cœur de tes vidéos. Selon toi, quels sont les ingrédients d’une bonne enquête façon Sonya Lwu ?

Selon moi, c’est quand il y a suffisamment de quoi rendre le récit vivant : des détails sur les habitudes des protagonistes, tous les petits éléments non essentiels au récit mais qui permettent de mieux s’identifier à eux. La possibilité d’identification, je crois que ça joue beaucoup sur la réception de la vidéo. Ensuite, forcément s'il y a quelques termes un peu techniques de psychologie ou si je peux expliquer un concept particulier (du genre l’effet témoin, tel syndrome, tel trouble psychique), ça rend la vidéo meilleure puisqu’elle devient éducative. Et généralement, j’essaye de faire en sorte que mes sujets se terminent toujours par une réflexion ou un questionnement, pour montrer qu’il y a peut-être des leçons à tirer de cette affaire et qu’en parler n'est pas vain. Par contre je m'abstiens au maximum d’être dans une posture de jugement ou moralisatrice, ça c’est rédhibitoire selon moi !


Après tes vidéos, tu t’es lancée dans un jeu (La boîte crime) et un cahier d’activités policières (Les enquêtes de Sonya Lwu). Comment as-tu saisi ces opportunités ? Ressentais-tu le besoin de tester d’autres supports ?

Pour être honnête, j’ai été hyper chanceuse : c’est Marabout qui m’a contacté avec ces projets en tête. Ils ont été cools parce qu’ils m’ont laissé carte blanche sur les projets, donc je m’en suis emparée pour créer le cahier d’enquête et la boîte de jeu de mes rêves. J’ai vraiment été guidée par cette motivation très égoïste au fond, mais par contre je me suis donnée à fond pour que ça me ressemble le plus possible et ce sont des projets qui ont été faits avec le cœur. Je trouvais ça génial qu’après le format vidéo, on puisse créer des supports interactifs que ma communauté pourrait s’approprier, c’est limite comme si après la théorie sur YouTube, on passait à la pratique avec des exercices, mais en plus fun !


Toi qui écrivais déjà tes vidéos, tu t’es lancée dans la rédaction d’un ouvrage... C’est ainsi qu’est paru en 2022 La malédiction du Cecil Hotel. Malgré le changement de support, tu es parvenue à conserver ta patte, à garder ce style accessible et bienveillant qui te caractérise sur YouTube. Comment as-tu abordé pareil projet ? Ressentais-tu davantage de pression avec cette sortie ?

Je suis une éternelle anxieuse, en plus d’être toujours accompagnée d’un bon gros syndrome de l’imposteur, alors de la pression, j’en ai ressenti et j’en ressens à chacun de mes projets, c’est infernal… Je sais qu’un jour il va falloir que je fasse un travail sur moi pour vaincre tout ça, mais pour le moment je préfère faire l’autruche [rires]. Paradoxalement, je suis parfois un peu naïve et pour ce projet de livre sur le Cecil Hotel, j’ai bêtement cru que ça serait facile parce que je serais dans ma zone de confort. Après tout, je me suis dit, ça sera comme écrire une longue vidéo… Manque de pot, j’étais totalement à côté de la plaque. Ce n’est pas possible d’écrire un livre comme on écrit une vidéo. Maintenant au moins, je le saurai. Heureusement l’équipe de Robert Laffont, et notamment Virginie et Aurélie m’ont bien encadrée, elles m’ont donné plein de conseils, elles m’ont poussé aussi quand il le fallait… Au final ma façon d’écrire a trouvé son style, plus travaillé que dans les vidéos mais fidèle à ce que je suis et à mes valeurs, j’étais super contente.


Le livre se centre donc sur l’histoire du Cecil Hotel, à travers ses grandes affaires criminelles. Pourquoi cet établissement, spécifiquement ?

Parce que son histoire est vraiment exceptionnelle. Retracer l’histoire du Cecil Hotel, c’est suivre 100 ans des affaires criminelles les plus marquantes de Los Angeles, et ça m’a toujours fascinée de voir comme tout se recroise autour de cet étrange bâtiment. Pourquoi cet immeuble, bien plus que tous les autres, a une histoire aussi dramatique ? D’où le choix du terme “malédiction” qui figure dans le titre.


Tu t’intéresses aussi à la fiction. Sonya Lwu romancière, c’est pour bientôt ?

J’espère ! Mais comme je l’ai dit plus tôt, il ne faut pas réaliser tous ses rêves trop vite…


Après avoir parlé de la Sonya vidéaste, de la Sonya autrice, je voudrais interroger la Sonya lectrice… Quelle place occupe la lecture dans ton quotidien (occasionnelle, assidue, etc.) ?

Quels auteurs ont ta préférence ? Quels sont tes ouvrages de référence ? J’aime beaucoup lire. Quand j’étais enfant je lisais tout le temps. Aujourd’hui je suis un peu plus frustrée car j’ai beaucoup moins de temps et souvent, je lis des bouquins pour faire mes recherches donc ce n'est pas vraiment une activité de loisir, mais plutôt de travail. Alors mon rapport à la lecture est devenu plus chaotique. Il y a des périodes de creux où je ne lis rien pendant des mois, puis d’autres où je fais presque de la boulimie. Par exemple, cet été, j’ai enchaîné toute la saga de Michael McDowell Blackwater, j’étais à fond dedans. Les auteurs que j’aime le plus sont Irvin Yalom et Stefan Zweig. Je relis fréquemment les Contes du Jour et de la Nuit de Maupassant, les Histoires Extraordinaires d’Edgar Allan Poe et les pièces de Samuel Beckett, quant à la saga qui m’a marquée à tout jamais depuis l’enfance, c’est A la Croisée des Mondes de Philip Pullman. Je la relis tous les deux ou trois ans.


On connaît ta passion pour Faites entrer l’accusé, American Horror Story et American Crime Story. Si tu le veux bien, évoquons un peu ce pan de ta culture. Quelles émissions regardes-tu à la télévision ou écoutes-tu à la radio ? Quelles séries, quels films, ont marqué ton parcours de spectatrice ?

Tu m’as déjà bien cernée ! Au niveau de la télévision ce serait vraiment FELA et les Enquêtes Impossibles, comme je le disais précédemment, ou dans un tout autre registre Drag Race.

Sinon je suis plutôt ciné et séries : adolescente, je vouais un culte à Tim Burton. Maintenant je dirai que c’est toujours le cas pour la première partie de sa carrière, jusqu’en 2007 - à l’exception de Frankenweenie qui était un bel hommage à son premier court-métrage ! Sinon j’adore la filmographie de Denis Villeneuve, de Xavier Dolan, des frères Coen ; niveau série mon podium ce serait Mr Robot, Better Call Saul et Breaking Bad. Sans compter FRIENDS qui est ma série doudou, je n’essaye même pas de la classer - elle est hors compétition - mais je l’aime énormément.


Tu as le béguin pour les British Shorthair. Qu’est-ce qui te séduit autant chez les chats ?

Il faut savoir que je suis raide dingue des animaux en général, et ça depuis que je suis née. C’est plus fort que moi j’ai un amour démesuré et incontrôlable pour les animaux, vraiment. Les British c’est parce qu’on dirait des gros nounours grincheux et j’avoue que ça me fait fondre. En plus ce sont des chats qui vivent très bien en appartement, bref c’est parfait pour mon mode de vie actuel. Mais si je m’écoutais, j’aurais déjà une ferme pédagogique ou une ménagerie, ce serait n’importe quoi.


Tu t’es distinguée dès l’ouverture de ta chaîne par un make-up très travaillé. Tu as un style affirmé également. Quel regard portes-tu sur le maquillage, sur la mode ? Je n’ai aucun sens de la mode, à mon plus grand regret. Le maquillage par contre, c'est une vraie passion depuis mes 15 ans. J’adore le fait de pouvoir changer de maquillage à chaque fois. C’est comme avec les couleurs de cheveux, ça me permet d’avoir une nouvelle tête dès que j'en ai envie. En plus, c’est devenu mon petit rituel avant de filmer une vidéo, j’imagine que c’est pareil pour certains artistes avant de monter sur scène, ça permet de se mettre dans son personnage, de se préparer mentalement, c’est un moment calme et créatif qui fait du bien. Certaines personnes trouvent que c’est irrespectueux de se maquiller avec des couleurs vives quand on parle de meurtres ou de disparitions. Ce n’est pas mon avis. Au contraire, j’essaye de ramener un élément positif dans toute cette noirceur. Quand j’avais fait la vidéo sur la disparition de Tiphaine Véron, je m’étais maquillée avec des couleurs qu’elle affectionne, c’était un petit clin d'œil pour elle. Parfois les gens accordent bien trop d’importance et de gravité au physique des gens. Moi ce qui m’importe avant tout c’est d’être compétente, et bienveillante. Le reste c’est de la fioriture, du bonus.


Que peut-on te souhaiter pour la suite ? La même chose que je souhaite aux autres : apprendre à être plus indulgente avec moi-même, être respectée des autres et continuer à faire ce que j’aime. C’est déjà un beau programme.


Un immense merci à Sonya pour avoir pris

le temps de réaliser cette interview !


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