Chloé
Bilan ciné 2018
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2018 sâachĂšve et avec elle, 12 mois de cinĂ©ma aux nombreuses toiles... De qualitĂ© alĂ©atoire ! Voici donc le moment venu du traditionnel bilan de fin d'annĂ©e cĂŽtĂ© cinĂ©. Bilan qui sera moins fourni que dâhabitude car je n'ai dĂ©couvert que 51 films, contre 120 l'annĂ©e passĂ©e... LĂ , je vous dois une petite explication sur le fait que ma boulimie cinĂ©phile se soit brutalement interrompue.
Les raisons sont multiples. En premier lieu, aprĂšs avoir passĂ© presque deux ans Ă vivre en ermite (boulot/sport/dĂ©prime/film/dodo⊠pas nĂ©cessairement dans cet ordre), jâai enfin retrouvĂ© un certaine Ă©quilibre et donc une vie sociale. CQFD : jâai multipliĂ© les sorties. En toute honnĂȘtetĂ©, si jâai pu lire 151 livres cette annĂ©e et ne voir que si peu de longs-mĂ©trages en parallĂšle, câest parce que je bouquine essentiellement au boulot â Ă raison de 8h par jour et grosso-modo une heure sans client dispatchĂ©e alĂ©atoirement durant mes horaires dâouverture, jâavais largement le champ libre.
La deuxiĂšme raison, câest que⊠Je vis dans un coin paumĂ©. Donc la plupart des films qui mâintĂ©ressaient Ă©taient diffusĂ©s Ă minimum 45 mn de route. Encore fallait-il que les sĂ©ances passent au bon moment et que je puisse ĂȘtre assez fraĂźche pour ouvrir la boutique le lendemain... Et jâavoue que si, durant les vacances, jâai fait lâeffort de bouger jusquâĂ lâautre bout du 77, deux douches froides consĂ©cutives (Burning et Mary Shelley) ont pas mal tempĂ©rĂ© ma motivation. Lâessence coĂ»te une blinde, lâentrĂ©e nâest pas gratuite non plus et si, en plus, toutes ces contraintes financiĂšres sont alliĂ©es Ă des films de qualitĂ© hasardeuse, voilĂ qui commence Ă faire beaucoup.
Et le dernier point enfin⊠Plus le temps passe, plus je me rends compte que ma façon de consommer de la fiction sur Ă©cran change. Parce que oui, entre temps, il y a eu lâexplosion Netflix. LâannĂ©e derniĂšre, seul Okja sortait son Ă©pingle du jeu et trĂŽnait dâailleurs en tĂȘte de mon top 2017. Mais cette annĂ©e, câest littĂ©ralement une explosion de grands films (et de bouses aussi, on y reviendra !) qui sont diffusĂ©s sur la plateforme de streaming lĂ©gal : Roma, The Ballad of Buster Scruggs, Bird Box⊠Tous ces films sont rattachĂ©s Ă de grands rĂ©alisateurs et dĂ©sertent les salles obscures pour se tailler une place de choix sur le petit Ă©cran. Et puis, bien sĂ»r, il y a ce qui a fait la notoriĂ©tĂ© Netflix : ses sĂ©ries ! The Chilling Adventures of Sabrina, From Dusk Till Dawn, La Casa de Papel, Santa Clarita Diet, The Crown, Dark mais aussi une ribambelle de dramas asiatiques.
Bref, pour toutes ces raisons, voici la loooongue liste de films (et potentiels chefs-dâĆuvre !) qui me sont passĂ©s sous le nez :
A Simple Favor / Lâombre dâEmily
Alpha
Bad Samaritain
Bleach, le film live
Bohemian Rhapsody
Détective Dee : La légende des rois célestes
Fortunata
Halloween
Interlude In Prague
Jean-Christophe et Winnie
La Juste route
La Monnaie de leur piĂšce
Leto
Lâempereur de Paris
L'Extraordinaire voyage du Fakir
L'Homme qui tua Don Quichotte
L'ile aux chiens
Mademoiselle de JoncquiĂšres
Mission Impossible : Fall Out
My Lady
My Wonder Women
Oh Lucy!
Phantom Thread
Searching - Portée Disparue
Seule sur la plage la nuit
Spider-Man New Generation
Sur la place de Chesil
Suspiria
The Happy Prince
The Little Stranger
The Rider
Un peuple et son roi
Une affaire de famille
Vers la lumiĂšre
A part ça, tout comme pour les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, les rĂšgles pour figurer dans ce classement sont simples : le film doit ĂȘtre dispo en France sur n'importe quelle plateforme (cinĂ©ma, VOD, DVD, Blu-ray, Streaming), en VF ou VOSTFR (qu'il s'agisse de sorties officielles ou de fansub) et uniquement depuis 2018. #Thankscaptainobvious
Les classements suivants sont bien entendus totalement subjectifs et je vous encourage à me délivrer les vÎtres ;) !
Ah je prĂ©cise quâAladâ2, Robin des Bois, 50 nuances plus claires et La chtite famille ne font pas partis du flop parce que je suis contre l'auto-flagellation, y compris intellectuelle, et je me suis donc Ă©pargnĂ©e des visionnages trĂšs trĂšs gĂȘnants !
Sur ce, allons-y :
†Top 2018 â€

On est parti pour une rĂ©cap' rapide de ces films qui m'ont marquĂ© en 2018. Il n'y a pas d'ordre car tous sont tellement diffĂ©rents qu'il n'y aurait pas grand sens Ă les classer. Je prĂ©cise, nĂ©anmoins, que la plupart des longs-mĂ©trages figurant dans cette liste, s'ils ne sont certes pas des chefs-dâĆuvres, sont ceux qui m'ont le plus interpellĂ©, touchĂ© ou Ă©mu... Ennemis de la subjectivitĂ©, je vous invite donc Ă lire TĂ©lĂ©rama pendant que je laisse parler mon ressenti !
Mamma Mia - Here We go again : Mon plaisir coupable ultime de 2018. Frais, candide, survoltĂ© avec de jolis moments d'Ă©motions Ă la clef... C'est d'autant plus louable de m'avoir fait apprĂ©cier le film alors que je n'ai aucun attrait pour ABBA Ă l'origine. En quittant la salle, j'Ă©tais contente, sans plus. Sauf que dans les mois qui ont suivi, je me suis matĂ©e le film Ă chaque baisse de moral, j'ai Ă©coutĂ© la BO en boucle... Alors oui, je dois bien l'assumer : ce film fait parti de mon top de l'annĂ©e, dans le sens oĂč je sais que je me le reverrai encore et encore.
Avengers Infinity War / Black Panther : Cette année, le MCU a frappé fort en nous proposant non pas un mais deux films de trÚs bonne facture. Du divertissement sympathique et intense, particuliÚrement addictif. Black Panther était incroyable sur la forme et Infinity War parvenait à combiner sans problÚme drame et action décapante ! Deux films complémentaires qui démontrent toute la maßtrise du MCU.
Les animaux fantastiques 2, les crimes de Grindelwald : Nous y voilĂ ! Et depuis mon tout premier visionnage, mes positions n'ont pas changĂ©. Je reste convaincue que les dĂ©tracteurs du film, perdus par la complexitĂ© revendiquĂ©e de Rowling, ont dĂ©crochĂ© et vu des incohĂ©rences lĂ oĂč il n'y en avait pas. Car malgrĂ© ses Ă©vidents dĂ©fauts, Les crimes de Grindelwald reste un divertissement de haut vol, palpitant, riche et gĂ©nĂ©reux, portĂ© par des personnages singuliers et un casting cinq Ă©toiles. La magie demeure intacte, un peu trop sans doute pour que les nĂ©ophytes sây retrouvent mais quâimporte : la joie des Potterhead est bien au rendez-vous. Personnellement, j'ai hĂąte de dĂ©couvrir le futur de Newt et Credence.
Les indestructibles II : Voici une suite qui, au moins, aura mis tout le monde d'accord ! AprÚs 14 longues années, le plaisir de redécouvrir les Indestructibles dans les salles obscures est intact et, curieusement, presque renforcé par l'omniprésence des productions Marvel et DC sur petit et grand écran. Le dernier Pixar est en effet nettement moins lisse et formaté que ces alter-ego live. Si les super-héros sont devenus bancables et stars incontestées des blockbusters, cette suite de Brad Bird est une véritable bouffée d'air frais ! Scénariste et réalisateur du Géant de fer, Ratatouille ou encore A la poursuite de demain, ce dernier confirme son statut de roi du divertissement familial haut-de-gamme, maßtrisé de bout en bout, drÎle, fort et universel. Une réussite... indestructible.
Disney et les annĂ©es 2000 : J'ai longuement hĂ©sitĂ© avant d'inclure ce docu-fiction dans mon top. Mais, comme je l'ai si souvent dit au cours des derniers mois, il me semble qu'une grande partie de la crĂ©ativitĂ© actuelle se trouve sur YouTube. Le vidĂ©aste Victor Bonnefoy, plus connu sous le pseudonyme In the Panda, est l'un des crĂ©ateurs les plus fascinants Ă suivre tant son Ă©volution est consĂ©quente. Je l'ai dĂ©couvert, comme beaucoup, avec sa web-sĂ©rie/Ă©mission Unknown Movies, oĂč il traite de films inconnus tout en jouant un tueur cinĂ©phile et tourmentĂ©. Unknown Movies est devenu, au fil des Ă©pisodes, une fiction instructive de plus en plus ambitieuse, poussant les limites de son concept toujours plus loin. En parallĂšle, j'avais beaucoup aimĂ© son court-mĂ©trage DANS LA BOITE, son podcast HALLOWEEN : 40 ANS DE TERREUR, son documentaire Genre c'est du cinĂ©ma... Mais il semble Ă©vident qu'avec Disney et les annĂ©es 2000, Bonnefoy vient de franchir un nouveau cap : mise en scĂšne, reprises musicales inspirĂ©es, invitĂ©s prestigieux (Mrs YĂ©yĂ©, Mister Fox ou RĂ©visons nos Classiques), introspection trĂšs personnelle sur le studio Ă la souris... Pourtant, si intime soit cette vidĂ©o, elle m'a parlĂ©. Elle m'a fait rĂ©flĂ©chir sur cet Ăąge noir de Disney puis sur son nouvel Ăąge d'or, sur mon rapport Ă Disney, sur ce que j'aimais en Disney - et ce que j'aime encore Ă l'heure actuelle. Sur la forme, c'est trĂšs professionnel alors que le fond est, curieusement, aussi personnel qu'universel. AprĂšs l'avoir regardĂ© cinq fois, je l'ai partagĂ© en masse avec mes proches. Tous ont aimĂ©, au delĂ de leur Ăąge et de leurs centres d'intĂ©rĂȘt. Parce que ce docu-fiction est fait avec passion, rĂ©flexion et talent. 1h13 de pur bonheur pour cogiter, se rappeler, s'Ă©mouvoir... Un coup de maĂźtre que je vous encourage fortement Ă dĂ©couvrir.
Le retour de Mary Poppins : Une suite qui surpasse toutes les attentes ! La magie du long-mĂ©trage original nâest pas uniquement prĂ©servĂ©e : elle est ravivĂ©e, offrant une rĂ©ussite de bout en bout. La BO, les acteurs, les effets visuels... Le film Ă©vite tous les piĂšges de la sĂ©quelle. Alors foncez-y, emmenez vos parents, grands-parents, enfants⊠Il met du sucre au cĆur, parle Ă tous, Ă©voque le deuil, lâimagination, la famille et les belles rencontres avec la touche fantaisiste nĂ©cessaire Ă la plus formidable des aventures. Nostalgique et pourtant dâactualitĂ©. RĂ©confortant et mĂ©lancolique. FrĂ©nĂ©tique et poĂ©tique. Innovant et dĂ©jĂ culte. Le Retour de Mary Poppins est pratiquement parfait en tous points.
Le secret des Marrowbone : Là encore, ce film est loin d'avoir fait l'unanimité. Pourtant, le long-métrage signé Sergio G. Sånchez est, à défaut d'innover réellement niveau scénario, magnifique. Il y a une véritable esthétique, un travail sur les couleurs, la lumiÚre, qui confrÚre aux scÚnes les plus quotidiennes une beauté macabre. Les enfants Marrowbone sont tous les quatre trÚs attachants et leur personnalité sont largement développées durant presque deux heures : il est impossible de ne pas s'attacher à eux et d'espérer qu'ils puissent affronter la terrible menace qui les guette sans trop de dommages collatéraux. Ils sont de plus incarnés à la perfection par de jeunes acteurs talentueux - George MacKay, Charlie Heaton, Mia Goth et Matthew Stagg. TrÚs oppressant, le scénario, jusqu'à la toute fin, laisse planer un doute quant à son genre. Vrai film d'épouvante sur une maison hantée ? Thriller en huit-clos ? Horreur psychologique ? Drame intimiste ? Chronique familiale ? Le danger qui tourne autour des Marrowbone est-il d'origine surnaturelle ou humaine ? Quelle partie des discours tenus par Jack, l'aßné, appartient à la fiction ou à la vérité ? Pour troubler encore davantage les pistes, le film, censé se dérouler aux Etats-Unis, a été tourné en Espagne, dans les magnifiques paysages naturels des Asturies, ce qui perturbe encore davantage les repÚres du spectateur. Il est également trÚs difficile de situer l'histoire à une époque précise. Si le dénouement cumule les twists, il le fait avec suffisamment de maestria pour nous impliquer de bout en bout. Le secret des Marrowbone est tout simplement saisissant.
Sans un bruit : Encore une autre excellente surprise de 2018 cĂŽtĂ© cinĂ©ma horrifique, Ă la fois dense et complexe. Le scĂ©nario de John Krasinski est centrĂ© sur les rapports familiaux, la volontĂ© d'un couple de protĂ©ger ses enfants, la culpabilitĂ© de l'aĂźnĂ©e, la peur omniprĂ©sente du cadet, la lutte contre le dĂ©sespoir des parents... Les rapports entre les personnages sont le cĆur du film - il est impossible de ne pas s'identifier Ă cette famille si soudĂ©e, si rĂ©aliste, confrontĂ©e Ă des crĂ©atures malveillantes Ă lâouĂŻe surdĂ©veloppĂ©e qui traquent leur proie au bruit. La technique, le jeu des acteurs, l'intrigue, la tension tout est absolument maĂźtrisĂ©. L'annĂ©e passĂ©e, Ăa avait marquĂ© les salles obscures. En 2018, c'est Sans un bruit qui, sans conteste, s'impose comme LE thriller horrifique de l'annĂ©e.
Call Me By Your Name : A livre coup de cĆur, film coup de cĆur ! Un Ă©tĂ© caniculaire en Italie, les premiers Ă©mois adolescents, la musique calibrĂ©e des 80's, la somptuositĂ© des paysages et la symphonie des cĆurs au rythme des corps... VoilĂ une romance sans niaiserie, Ă©rotique sans vulgaritĂ©, beau sans fioriture... Call Me By Your Name se veut vrai, authentique et joue sur l'ambiance bucolique torride de la campagne italienne pour retranscrire toute la passion de ces vacances inoubliables - en un mot : incandescentes. DĂ©nudĂ©s, magnifiĂ©s, alanguis, peaux moites, lunettes de soleil et regards brĂ»lants, Chalamet et Hammer forment un duo des plus convaincants. Une exploration des sens d'une voluptĂ© folle comme on en a rarement vu au cinĂ©ma... Et qui laisse un goĂ»t d'inachevĂ©, Ă la maniĂšre d'une liaison passagĂšre qu'on aurait voulu Ă©ternelle.
Battleship Island : Si je devais retenir un film de 2018, ce serait celui-ci. Ryoo Seung-wan signe un grand film, Ă la fois un trĂšs bel hommage et un excellent divertissement, portĂ© par un souffle Ă©pique. Une fresque brutale et implacable... Pessimiste aussi : le long-mĂ©trage s'achĂšve sur la vision d'une bombe, seul Ă©lĂ©ment en couleur se dĂ©tachant d'un paysage en noir et blanc. Comme un rappel concret que la menace nuclĂ©aire plane encore et toujours au dessus du monde, baril de poudre prĂȘt Ă exploser d'une seconde Ă l'autre sous l'Ă©tincelle des tensions politiques. Ce que j'Ă©crivais Ă l'Ă©poque s'est rĂ©vĂ©lĂ© exact : The Battleship Island est le film le plus intense de l'annĂ©e, une ode farouche Ă la libertĂ© et Ă l'instinct de survie.
⣠Flop 2018 âŁ

On ne va pas sâappesantir longtemps sur le sujet !
Récap' express !
Anon : AprĂšs Bienvenue Ă Gattaca, The Truman Show ou Lord of War, c'est sur Netflix qu'Andrew Niccol signe son grand retour avec Anon et un duo tout simplement gĂ©nial : Clive Owen et Amanda Seyfried. Prometteur ? Oui... mais non. Niccol suit hĂ©las le chemin tracĂ© par ses dĂ©cevants Time Out et Les Ămes vagabondes. Ce dernier n'exploite jamais rĂ©ellement son sujet, alambique inutilement son intrigue au point d'y multiplier les incohĂ©rences, le tout pour aboutir Ă un dĂ©nouement sorti de nulle part, dĂ©cevant au possible. Le rĂ©alisateur-scĂ©nariste ne fait qu'effleurer son sujet sans en tirer tout le potentiel, ce qui est le comble de la frustration. CĂŽtĂ© casting, rien ne suffit rĂ©ellement Ă sauver Anon. Face Ă un Clive Owen en petite forme, seule Amanda Seyfried, magnĂ©tique et libre, tire son Ă©pingle du jeu - une prouesse qu'elle avait effectuĂ©e dans un autre film mal aimĂ© de Niccol, Time Out, oĂč elle avait dĂ» composer cette fois avec Justin Timberlake, totalement en roue libre. Nul doute qu'elle mĂ©ritait mieux que cela... Comme le spectateur.
Burning : Sans doute le plus gros sentiment de frustration ressenti cette année, malgré un casting parfait - Jeon Jong-seo est MA révélation féminine de 2018. Il faut reconnaßtre que l'intrigue abordait des thématiques intéressantes : lutte des classes, inégalités sociales, jalousie, isolement rural, menace Trump perçue en Asie, proximité oppressante avec la Corée du Nord, urbanisation à outrance... Le fond y est mais la forme, pétrie de prétention, à de quoi faire grincer les dents. Clairement, pareil battage médiatique n'était pas justifié pour ce thriller mou et prévisible, précédé d'une chronique plus insipide que contemplative. Un délire d'auteur auquel vous pourrez adhérer... ou non. Pas de demi mesure en tout cas : soit vous détesterez, soit vous serez conquis. Vous avez clairement compris mon avis sur la question.
Casse-Noisette et les 4 royaumes : Il Ă©tait dans la liste des films que je voulais voir Ă tout prix en 2018. C'est ce qu'on appelle une dĂ©sillusion totale. Sur le fond c'est catastrophique, et sur la forme, il n'y a pas grand chose Ă sauver non plus. A l'image, tout semble trop lisse, dĂ©sespĂ©rĂ©ment dĂ©sincarnĂ© et vide. C'est beau comme une photo de mode sur papier glacĂ©, Ă laquelle on jette un coup dâĆil Ă©bloui avant de l'observer attentivement et d'en remarquer toutes les retouches superficielles. Un cadeau luxueux dĂ©nuĂ© d'Ăąme.
Crazy Rich Asians : Pour la troisiĂšme fois, ce film Ă©tait ma plus grosse dĂ©ception de l'annĂ©e alors Ă©videment qu'il allait se retrouver dans le flop ! Il aurait trĂšs bien pu ĂȘtre une Ă©niĂšme romance lambda (chose courante Ă Hollywood), un moment futile frisant le nĂ©ant scĂ©naristique... Cela n'aurait pas Ă©tĂ© excessivement dĂ©rangeant. Or, il est tirĂ© du roman de Kevin Kwan, une oeuvre engagĂ©e et complexe. Le problĂšme n'est pas tant ce qu'il est mais ce qu'il aurait pu ĂȘtre : une adaptation forte qui cassait joyeusement les codes.
Hotel Transylvania 3, des vacances monstrueuses : Un premier opus sympa, un second inĂ©gal et un troisiĂšme totalement loupĂ©... Ce volet (avec un peu de chance le dernier) ne conquit personne et c'est lĂ tout le problĂšme : il n'est ni comique, ni rythmĂ©, ni Ă©mouvant. Soyons honnĂȘtes : c'est monstrueusement mauvais.
Les aventures de Spirou et Fantasio : Beaucoup de gens ont détesté le Gaston Lagaffe de Pierre-François Martin-Laval cette année... Pourtant le film, quoique trÚs imparfait, sortait du lot des mauvaises adaptations live de BDs ; malgré des vannes parfois peu inspirées et des effets spéciaux hideux, le casting était bon et le projet porté par une passion visible. Alors j'ai une question à poser à ces rùleurs : avez-vous vu Les aventures de Spirou et Fantasio ? Ok, alors regardez-le et on en reparle. Cette adaptation est un fiasco de A à Z, un condensé de tout ce qu'il ne faut pas faire. C'est tout simplement affligeant.
Les garçons sauvages : Encore un film dont je n'ai pas pris la peine d'écrire la chronique et vous allez trÚs vite comprendre pourquoi ! Un trip transgenre onirique, voilà la promesse des Garçons sauvages. Sur la forme, c'est aussi fascinant que dérangeant. Sur le fond, c'est plat, inintéressant, glauque pour le plaisir et profondément malsain. Le film passe totalement à cÎté de la poésie promise et de sa thématique transgenre. Un joli coup d'épée dans l'eau.
Love Addict : AprĂšs avoir vu la bande-annonce, j'avoue que je m'attendais Ă une comĂ©die romantique Ă l'amĂ©ricaine, quelque chose de pĂ©tillant et vaguement dĂ©lurĂ©, vite vu et vite oubliĂ©... Sauf que, malgrĂ© le charme de MĂ©lanie Bernier, le film se vautre lamentablement : c'est prĂ©visible, sexiste pour tous (ĂȘtre insultant pour les hommes et les femmes, combo), portĂ© par des personnages antipathique au possible. C'est navrant.
Oceanâs 8 : Tiens ? Un autre long-mĂ©trage qui figurait dans mes films Ă voir en 2018 et qui s'est rĂ©vĂ©lĂ© ultra-dĂ©cevant, comme c'est original !? Je commence Ă croire que j'ai perdu mon instinct car, en tant que femme, je me suis rarement sentie aussi insultĂ©e devant un film qui cherche, par tous les moyens racoleurs dont il dispose, Ă plaire Ă mon sexe ! Des bijoux, des toilettes coĂ»teuses, un ton faussement girl-power ne suffisent pas Ă rendre ce truc sympathique. Et ce spin-off des Ocean's est tout simplement ratĂ©.
The Kissing Booth : Quand j'ai vu le film pour la premiĂšre fois, je me suis dit que ça n'avait rien de catastrophique. C'Ă©tait certes dĂ©goulinant de niaiserie et fade comme pas permis mais le tout demeurait innocent et gentillet, avec de jeunes acteurs plutĂŽt convaincants (le film avait au moins le mĂ©rite de ne pas ĂȘtre pro virginitĂ© comme certaines daubes rĂ©centes). Rien de vraiment dĂ©rangeant donc. Sauf qu'entre-temps, il s'est hissĂ© en 4Ăšme place sur la liste des « films populaires du moment » diffusĂ©e sur IMDb, derriĂšre Deadpool 2, Avengers - Infinity War et Solo. The Kissing Booth est un carton mondial et c'est lĂ oĂč le bĂąt blesse. Un tel succĂšs va pousser les studios Ă prĂ©senter ce genre de bluettes inintĂ©ressantes dĂšs que possible, appĂątĂ©s par le gain ! Or, le public adolescent mĂ©rite mieux, tellement mieux ! J'entends rĂ©guliĂšrement affirmer que les Teen Movies, c'Ă©tait mieux avant. Et si je suis fan de l'Ăšre John Hughes, je dois reconnaĂźtre que c'est faux : ces derniĂšres annĂ©es, nous avons eu Alex Strangelove, Le Monde de Charlie, Juno, Easy Girl... Des films frais et touchants. The Kissing Booth est tout l'inverse. Et ce n'est pas son contenu le vĂ©ritable problĂšme : c'est son succĂšs qui le rend si navrant, lĂ oĂč d'autres films mĂ©riteraient sa popularitĂ©.
Catégorie "Déception(s) quand tu nous tiens"
(pas mauvais en définitive mais j'en attendais tellement plus)
Deadpool 2 (3/5)
Dumplin' (3/5)
En eaux troubles (2,5/5)
La forme de lâeau (3,5/5)
In Darkness (2,5/5)
Lady Bird (3,5/5)
Love Simon (3/5)
Mary Shelley (2,5/5)
Solo, a Star Wars Story (3/5)
Zoe (3/5)
Autres films de 2018
Ces films qui ne sont pas mes coups de cĆur mais restent nĂ©anmoins drĂŽles, touchants, distrayants, (sur)prenants ou juste sympathiques :â
A tale of Two Corey : 3,5/5
Alex Lovestrange : 3,5/5
Ferdinand : 3/5
Full Metal Alchemist, film live : 3,5/5
Gaston Lagaffe : 3/5
Gonjiam, Haunted Asylum : 3,5/5
Kincsem : 4/5
Le Grinch : 3,5/5
Le retour du héros : 3/5
Monsieur Je-Sais-Tout : 3/5
Pierre Lapin : 3/5
Ready Player One : 4/5
Sherlock Gnomes : 3/5
Skyscraper : 3/5
The Adventurers : 3/5
The Disaster Artist : 3,5/5
The Greatest Showman : 3,5/5
Tomb Raider : 3/5
Tout le monde debout : 3/5
Séances de rattrapage
(Que des bons films sortis précédemment mais vus en 2018,
la liste est nettement moins conséquente que d'habitude...)

BarĂšme : / film bon â© trĂšs bon â©â© excellent â©â©â© coup de cĆur
120 battements par minute â©â©
Givré
Happy Birthdead
Jeeper Creepers
La planÚte des singes, Suprématie
Les dĂ©lices de Tokyo â©â©
Mission Pays-Basque
Thor : Ragnarok
Et 2019 dans tout ça ?
Personnellement j'attends beaucoup de cette nouvelle annĂ©e... Et j'espĂšre ne pas me planter lamentablement comme l'annĂ©e derniĂšre oĂč 4 films de la sĂ©lection se sont retrouvĂ©s dans le flop ou les dĂ©ceptions.
Voici les 20 films que j'irai probablement voir en 2019, pour la plupart plus par curiosité que par réelle envie - dans le désordre le plus complet :
The Death and Life of John F. Donovan : le nouveau Xavier Dolan... Supposé sortir en 2018 et retardé d'un an ! Ma plus grosse attente de 2019 !
La favorite : un film historique totalement déjanté signé par le réalisateur barré qu'est Yórgos Lånthimos, jouant sur l'opposition entre deux favorites sous le rÚgne d'Anne d'Angleterre avec au casting Emma Stone et Rachel Weisz ? Mais oui ! Mille fois oui !
Avengers - Endgame : la conclusion de la Phase III du Marvel Cinematic Universe... AprĂšs la claque Infinity War et le super Black Panther, j'en attends Ă©normĂ©ment. Peut-ĂȘtre trop ?
Glass : aprÚs Split et Insaisissable, le retour de M. Night Shyamalan, Bruce Willis, James McAvoy et Samuel L. Jackson. La sortie est prévue le 16 janvier, de quoi bien commencer l'année !
Dragon 3 - Le monde caché : Le dernier volet de la trilogie Dragons, la saga absolument culte de Dreamworks... Incontournable !
Edmond : Comme beaucoup de spectateurs, j'ai Ă©tĂ© subjuguĂ©e par la piĂšce de théùtre d'Alexis Michalik. Je l'ai vu Ă deux reprises en 2018, avec, Ă chaque fois, des Ă©toiles plein les yeux. Si le casting pour l'adaptation cinĂ©ma (Ă©galement signĂ©e Michalik) ne me fait pas rĂȘver, j'ai dĂ©cidĂ© de passer outre et de faire confiance au rĂ©alisateur. Edmond, c'est son bĂ©bĂ©, son projet le plus abouti. CinĂ©ma ou pas, je sais que Michalik s'est investi au maximum pour sa transposition au grand Ă©cran. RĂ©ponse le 9 janvier.
Once Upon a Time in Hollywood : Je ne suis pas une fanatique de Tarantino - c'est un euphémisme - mais les thématiques du film et son duo d'acteurs principaux (Pitt et DiCaprio, rien que ça !), m'interpellent énormément. Donc oui, je pense que je découvrirai, pour une fois, un Tarantino en salle.
Ăa - Chapitre 2 : le premier Ăa Ă©tait l'un de mes coups de cĆur 2017... Alors entre la suite d'une adaptation adulĂ©e de King, le nouveau casting avec en tĂȘte Jessica Chastain et James McAvoy et la promesse de retrouver Bill SkarsgĂ„rd dans la peau du flippant Grippe-Sou... Comment ne pas se laisser tenter ?
L'Homme qui venait de la mer : Entre fantastique et poésie contemplative, un film japonais prometteur avec Dean Fujioka, un habitué des dramas, dans le rÎle titre.
Star Wars, épisode IX : Autre avis pas franchement populaire au sein de la communauté cinéphile mais j'aime bien la nouvelle trilogie SW. Elle n'est pas exempte de défauts (la prélogie ne l'était pas non plus cela dit) mais je lui trouve énormément d'atouts. Hùte donc d'en découvrir la conclusion !
Le Roi lion : le Disney culte de ma génération débarque en live... Vous imaginez à quel point j'ai hùte ? J'espÚre un bel hommage comme ce fut le cas pour Le Livre de la Jungle !
Ralph 2.0 : aprÚs un premier volet étonnamment rafraßchissant, Ralph La Casse et Vanellope von Schweetz reprennent du service ! La scÚne des princesses Disney, devenue virale, s'annonce déjà culte.
The King's Daughter : aprÚs 4 ans d'attente, le public devrait découvrir ce film fantastico-historique tiré du singulier roman La Lune et le Roi-Soleil de Vonda McIntyre. Je guette sa sortie tous les ans depuis son annonce et j'avoue que ce serait cool si, enfin, le film de Sean McNamara sortait en salles pour 2019. On croise les doigts !
The True History of the Kelly Gang : un western avec George MacKay, Russell Crowe, Nicholas Hoult et Charlie Hunnam sous la direction de Justin Kurzel (Les Crimes de Snowtown ; Macbeth), réalisateur shakespearien par essence... Voilà qui promet du grand spectacle crépusculaire.
Happy Birthdead 2 You : cette année, j'ai enfin rattrapé Happy Birthdead, un petit film horrifique sans prétention sur le papier qui se révélait jouissif à l'écran, parfois comique et franchement génial, porté par la sublime Jessica Rothe. J'espÚre retrouver un autre petit bijou décomplexé et violent, comme le fut le premier opus. On est juste en droit de craindre le cÎté redondant et le manque de surprise d'un scénario déjà bien exploité en 2017.
Pokémon - Détective Pikachu : Alors... C'est tellement WTF qu'à la limite, ça peut marcher... Donc pourquoi pas ?
La Reine des neiges 2 : AprÚs avoir enchanté puis saturé le public jusqu'à l'overdose avec Libérée, délivrée, cette suite sera-t-elle à la hauteur ? Peu d'infos circulent actuellement sur le film et j'avoue que cela pique ma curiosité... Moins d'Olaf et plus de Sven pour cette suite, s'il vous plaßt.
Charlie's Angels : Je sens que je vais le regretter mais je suis trÚs curieuse de découvrir un nouveau trio badass exclusivement féminin avec, au casting, Kristen Stewart, Naomi Scott et Ella Balinska. Le film est de plus réalisé par une femme - Elizabeth Banks. En espérant qu'on évitera le fiasco (ironiquement sexiste) d'Ocean's 8...
Mary Queen of Scots : un nouveau portrait d'une reine fascinante, avec en tĂȘte d'affiche Saoirse Ronan, Margot Robbie et David Tennant... De quoi vendre du rĂȘve aux cinĂ©philes fĂ©rus d'Histoire. SupposĂ© sortir en 2018 mais dĂ©calĂ© en 2019...
Aladdin : la version live du classique Disney m'intrigue beaucoup... J'irai le voir pour me faire mon idée, pour savourer ce bon moment nostalgique ou pour bitcher allÚgrement sur le film ! Enfin, ce ne sera pas pire que Maléfique... N'est-ce pas ?
Et pour vous 2018, ça donne quoi ?
Bonne ou mauvaise année ciné ??