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Série files : Rebecca (intégrale)

🎥 Série files : Rebecca (intégrale) 🎥

⭐ avec Charles Dance, Emilia Fox, Diana Rigg, Faye Dunaway...

Bien que je n'air jamais eu l'occasion d'en parler, je suis immensément fan de Rebecca, l'oeuvre emblématique de Daphne du Maurier. Je suis tombée follement amoureuse de ce thriller gothique et ce dès la première phrase, restée emblématique dans la culture anglaise : « J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley. »

J'aime évidement le roman original mais aussi l'adaptation d'Hitchcock et le musical qui en a été tiré. Michael Kunze et Sylvester Levay ont signé un spectacle incroyable, exporté dans une dizaine de pays, que je ne peux que vous recommander : l'une des versions les plus réussies reste celle du Budapesti Operettszínház avec les incroyables Szinetár Dóra et Bereczki Zoltán, un couple glamour porté par une belle alchimie.

Toutefois, aujourd'hui, ce n'est pas sur le maître du suspense ni sur la partition enlevée de Levay que nous allons nous attarder mais sur le téléfilm britannique. Alors que vaut cette adaptation relativement récente (1997), d'une durée de 3h ?

Sans surprise, ce très long-métrage ne brille ni par son esthétique, ni sa créativité artistique : on est très loin de la mise en scène Hitchcock, de cette ambiance romantique anxiogène qui avait permis au réalisateur de décrocher l'Oscar du meilleur film. Une idée est toutefois reprise dans la version télé : tout comme dans l'oeuvre de 1940, Rebecca n'est jamais montrée, ce qui participe grandement à la diabolisation de l'ex-femme sociopathe de Maxim.

Si la réalisation est plutôt classique (dans le sens traditionnel du terme), cette production ITV bénéficie des paysages magnifiques des comtés des Cornouailles et du Hampshire ainsi que des luxueux extérieurs du Luton Hoo Hotel.

Ce cachet typiquement anglais se reflète dans la plupart des scènes et donne au tout un aspect bucolique et distingué qui sied fort bien à l'univers de du Maurier.

Mais il y a un point sur lequel ce Rebecca tire son épingle du jeu : son casting. Les acteurs sont tous impliqués et incroyablement crédibles dans leurs rôles.

La toute nouvelle Mrs. De Winter est incarnée à la perfection par Emilia Fox, une grande actrice du petit écran, merveilleuse en outre dans Merlin et la version BBC d'Orgueil et préjugés : frêle et gracile, elle campe ici une jeune femme en proie aux doutes, inquiète, intelligente, romanesque mais débrouillarde. Si elle est nettement moins écervelée que dans le roman ou le chef-d'oeuvre d'Hitchcock, elle reste profondément amoureuse de son mari.

Ce dernier est lui incarné par Charles Dance, un choix qui pose question tant on l'associe désormais à l'antipathique Tywin Lannister de Game of Thrones : or, en 1997, Dance est en pleine fleur de l'âge et tout à fait apte à incarner le froid et charismatique Maxim. Il n'a pas la beauté d'un Laurence Olivier mais compense par ses allures de dandy et son port altier, incarnant à merveille cet anti-héros sombre et torturé. L'interprétation comme le look diffèrent grandement de la version d'Olivier et c'est tant mieux car cela évite toute comparaison. S'il est très éloigné de l'image que je me faisais de Maxim, force est de constater qu'il est convaincant.

Il donne ici la réplique à une autre de ses futures partenaire de Game of Thrones, Diane Rigg, révélée pour sa prestation de James Bond Girl dans Au service secret de Sa Majesté : Rigg est véritablement épatante et parvient à transformer chaque apparition de l'inquiétante Mrs. Danvers en présence malveillante. Elle réussit à égaler la performance remarquable de Judith Anderson ou Pia Douwes.

Quant à Faye Dunaway, elle est tout simplement formidable en Mrs. Van Hopper, une veuve piquante volontiers médisante à la beauté sophistiquée ; véritable point fort de la première partie, on ne peut que regretter que son apparition soit si fugace.

Au final, les seuls points vraiment négatifs de ce téléfilm sont la musique grandiloquente de Christopher Gunning, la mise en scène beaucoup trop académique et les coupes discutables sur l'intrigue originale - qu'on pouvait pardonner à un film de 2h mais qui, pour un long-métrage de 3h sont nettement moins excusables...

Si la Rebecca d'ITV ne trahit pas le roman, elle est loin d'être mémorable et pêche surtout par une ambiance peu oppressante. Une vision correcte, qui doit beaucoup à son casting et ses magnifiques décors naturels.

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