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  • Photo du rédacteurChloé

Cin’express : Février 2018

🎥 Cin’express : 🎥

Février 2018

🎬 Dirty Dancing : 3,5/5 Qu'est-ce qui fait l'alchimie d'un film ? Plus de 30 ans après sa sortie, en 1987, l'histoire de Johnny et Bébé n'a pas pris une ride : la relation sensuelle du bad boy et de la jeune fille naïve (Patrick Swayze et Jennifer Grey sont impeccables de bout en bout), l'impact sur les relations amicales et familiales, la BO parfaite, les danses survoltées, le tout chargé d'une atmosphère lascive qui se passe d'explicitation pour se focaliser sur la tension érotique...

Et quel plaisir de retrouver le couple phare des 80's sur grand écran ! La salle au complet était composée de fans qui connaissaient les répliques sur le bout des doigts, mamans qui revivaient leurs émois d'antan et adolescentes qui redécouvraient la passion de Johnny et Bébé sur grand écran...

Il régnait durant la séance une atmosphère singulière, hors du temps. Une parenthèse parfaite, retrouvaille d'un passé pas si lointain qui pourtant est déjà auréolé d'un charme suranné.

🎬 Le retour du héros : 3/5 Une comédie française ancrée dans son époque mais en costume ? Oui, mille fois oui ! Laurent Tirard (Molière) signe ici une farce hilarante, féministe et décalée. En arnaqueur flamboyant, dépourvu de moral et pourtant étrangement naïf, Jean Dujardin fait des merveilles. Après il ne faut jurer de rien, le registre lui va décidément très bien. Quant à Mélanie Laurent, qui s'illustre pour la première fois dans le registre comique, son rôle de femme indépendante, libre, brillante et féministe avant l'heure lui va comme un gant. L'alchimie du duo est palpable, les répliques décapantes s'enchaînent sans temps-mort et le dénouement à le mérite d'être original !

🎬 Black Panther : 3,5/5 De tous les films de super-héros sortis récemment, aucun doute : Black Panther est le plus beau, le plus atypique et le plus touchant qu'il nous ait été donné de voir depuis bien longtemps ! La réalisation de Ryan Coogler est fantastique et ce dernier prend visiblement un immense plaisir à explorer les contrées africaines futuristes du Wakanda, de même que les courses-poursuites déjantées à Séoul.

Le film doit également beaucoup à son casting : Chadwick Boseman dans le rôle titre est toujours aussi charismatique et attachant, Forest Whitaker est parfait en vieux sage, de même que Winston Duke en chef de clan bagarreur mais droit. Martin Freeman demeure parfait dans son rôle de l'agent Ross. Mais c'est sans nul doute Michael B. Jordan qui dévore littéralement l'écran en antagoniste principal, renforçant du même coup son statut d'étoile montante et de sex-symbol.

Seul Daniel Kaluuya (pourtant talentueux) est sous-exploité avec un personnage terriblement versatile et agaçant.

Ce long-métrage fait également la part belle aux personnages féminins qu'il s'agisse de l'indépendante et farouche Nakia (parfaitement incarnée par Lupita Nyong'o), la Reine Ramonda (impériale Angela Bassett) ou la guerrière Okoye (géniale Danai Gurira). Mais de toutes, on retiendra surtout la géniale Letitia Wright - cette dernière incarne ici Shuri, la petite sœur de Black Panther et sorte de M au féminin accro à la mode, petit génie dévouée à son frère, elle est sans aucun doute l'atout comique et charme de cet opus. Les échanges entre elle et Tchalla sont d'ailleurs très réussis, notamment lors de l'essai du nouveau costume !

Visuellement démentiel, porté par un univers riche, un casting dingue et une réalisation ébouriffante, Black Panther est sans aucun doute une belle réussite.

🎬 Fullmetal Alchemist, le film live : 3,5/5 Les adaptations live de manga au cinéma, c'est quitte ou double !

Souvent le résultat est bancal (Ghost in the Shell ; Gantz), parfois sympa (Kaiji ; Crows Zero ; Speed Racer ; Initial D ; Edge of Tomorrow), régulièrement désastreux (Attack on Titan : End of the World ; Dragonball Evolution ; Death Note version Netflix).

Cas rarissime, certaines adaptations deviennent cultes, au point d'éclipser le matériel d'origine : c'est le cas pour Old Boy ou Battle Royal.

Cessons tout de suite avec ce suspense insoutenable, Fullmetal Alchemist, la version live, ne s'inscrit dans aucune des trois dernières catégories. Un peu à la manière de Black Butler, le film, tout en respectant l'univers et l'esprit du manga, s'accorde énormément de libertés. L'histoire se trouve ainsi amputée d'une grande partie de son intrigue mais les coupes effectuées se révèlent justifiées et cohérentes - bien qu'elles ôtent du même coup une partie des personnages clefs de l'intrigue.

En tant qu'inconditionnelle de l'anime première génération, j'ai eu la surprise de découvrir que les acteurs retrouvaient leurs doubleurs originaux : j'ai savouré cette madeleine de Proust qui m'a catapulté plus de dix ans en arrière, à l'époque où je dévorais chaque aventure d'Al et Ed avec un plaisir intact !

Al et Ed, justement, sont parfaits, fidèles à l'esprit du manga, et Ryōsuke Yamada campe ce dernier avec beaucoup de talent et d'implication !

Le reste du casting est satisfaisant, bien que certains tirent clairement leur épingle du jeu : Mustang/Dean Fujioka, Lust/Yasuko Matsuyuki et Hughes/Ryūta Satō en tête.

La réalisation est correcte et les décors relativement soignés - même si, les décors naturels de Volterra (Italie) sont nettement plus agréables à l’œil que des bâtisses en image de synthèse. Hélas, les effets spéciaux ne sont pas toujours à la hauteur, ce qui a tendance à plomber les scènes d'action.

En définitive, Fullmetal Alchemist est un film imparfait mais sympathique fait par un fan et POUR des fans. Il s'agit plus d'un hommage que d'une adaptation à part entière, aussi votre degré d'appréciation de ce long-métrage dépendra de votre degré d'indulgence et/ou de nostalgie.

J'ai personnellement adoré retrouver des frères Elric sur grand écran... Il n'y a pas à dire, ils m’avaient manqué. Vivement la suite !


🎬 La forme de l'eau : 3,5/5

La dernière réalisation de Guillermo del Toro a provoqué quelques remous dans la sphère cinéphile : 13 nominations aux Oscars, 2 accusations de plagiat, un public réceptif et des spécialistes conquis...

Qu'un film fantastique soit aussi présent à la Cérémonie des Oscars est une excellente chose, car le genre est souvent déprécié par les hautes institutions hollywoodiennes. Pour preuve, il faut remonter à 2004 et au blockbuster fantasy Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi pour retrouver pareil engouement !

Grande fan de del Toro, j'étais la première à m'extasier devant cette flopée d'avis dithyrambiques. Et pourtant, une fois La forme de l'eau visionné, je me suis retrouvée face au Syndrome DiCaprio. J'étais ravie que DiCaprio ait enfin son Oscar mais j'aurais souhaité, sincèrement, que ce soit pour un autre rôle que celui de survivant éructant dans The Revenant. Et je serai ravie que del Toro décroche l'Oscar du meilleur film... Mais pas pour celui-ci.

Car La forme de l'eau est un film magnifique, poétique, sensoriel, à la réalisation maîtrisée de bout en bout. Conte sombre où les éléments aquatiques tiennent une place primordiale, le long-métrage multiplie les symboles et les mises en scène innovantes. Le scénario, qui place son action en pleine Guerre Froide, donne à sa bande de parias (l'une est muette, l'autre surnaturelle, l'un est communiste, l'une afro-américaine et le dernier, enfin, homosexuel) une force, une solidarité et un courage exemplaires. Comme toujours chez del Toro les monstres, les rejetés ou ceux qui sont tout simplement différents, tiennent un rôle prépondérant, sublimé.

Le casting est aussi convaincant qu'on pouvait s'y attendre. Le duo Sally Hawkins/Doug Jones marche à merveille. Michael Shannon est toujours aussi glaçant dans ses rôles d'antagoniste ; Michael Stuhlbarg, Octavia Spencer et Richard Jenkins campent des personnages secondaires attachants et intéressants.

Le problème du film est de n'être, justement, qu'une ravissante forme au service d'une histoire prévisible et hélas trop vue. Dans sa seconde partie, l'intrigue bascule dans le glauque inutile (animal dévoré, meurtres sanglants, actes de torture, mutilation etc.) qui viennent du même coup briser l'harmonie poétique du film. Le dénouement voit le personnage de Shannon s'adonner à une spirale de violence infernale, gratuite et destructrice. Si sur le papier, cette opposition à l'amour pur de la créature et d'Elisa face à la haine la plus violente marche, dans les faits, elle ressemble à un énième combat manichéen.

Sans le talent de son réalisateur, le grand favori des Oscars ne serait rien de plus qu'une Belle et la Bête version amphibienne, vite vue et vite oubliée. Une forme, si sublime soit-elle, ne suffit pas à combler les lacunes d'un scénario attendu et sans nuances.

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