Chloé
Cinâexpress : Les Immortels
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đŹ de Tarsem Singh â avec Henry Cavill, Mickey Rourke, Luke Evans đ Sortie : 23 novembre 2011
Ceux qui sâattendaient Ă un Ă©niĂšme Choc des titans en regardant Les Immortels risquent fort dâen prendre pour leur grade ! Tarsem Singh surprend par lâextrĂȘme violence et le cĂŽtĂ© trĂšs sombre de ce rĂ©cit mythologique surprenant⊠Si la premiĂšre demi-heure nâest guĂšre encourageante, le film trouve par la suite un second souffle Ă©pique, menĂ© par un Henry Cavill au sommet de sa forme. Lâenthousiasme gĂ©nĂ©ral vĂ©hiculĂ© par le casting et lâattente du dĂ©nouement permet de passer outre les longueurs et les ruptures dans le rythme, hĂ©las trop prĂ©sentes. Câest donc sans vraie passion mais sans dĂ©sintĂ©ressement non plus, que lâon patiente jusquâĂ la confrontation finale entre le roi HypĂ©rion et le jeune ThĂ©sĂ©e, entre les Titans et les Dieux â aussi brutale que grandiose. La façon dont Singh filme cette violente altercation entre le Bien et le Mal sĂ©duit ou rebute : sa rĂ©alisation sophistiquĂ©e, les images extrĂȘmement soignĂ©es, le soin apportĂ© aux couleurs (trĂšs chaudes et vives), la beautĂ© des costumes⊠Dâailleurs, niveau costumes, câest tout particuliĂšrement ceux des Dieux â cĂ©lestes â qui accrochent le regard, mĂȘme si on pourrait soupçonner, Ă juste titre, que Singh ait puisĂ© son inspiration dans les Chevaliers du Zodiaque ! Si la reprĂ©sentation des Dieux Grecs est aussi formidable et impressionnante, cela est en grande partie dĂ» Ă leurs armures dorĂ©es, grandioses, qui confĂšrent Ă leurs interprĂštes (Luke Evans en tĂȘte), une aura divine ! Le choix de casting est plutĂŽt judicieux et les rĂŽles principaux sont remarquablement interprĂ©tĂ©s â Henry Cavill en ThĂ©sĂ©e intrĂ©pide, Luke Evans en Zeus indĂ©cis, Freida Pinto en oracle parfaite⊠Pourtant, tous sont Ă©clipsĂ©s par Mickey Rourke, terrifiant lorsquâil campe le roi HypĂ©rion, mĂ©galomane et sadique. Chose plutĂŽt inhabituelle dans le pĂ©plum, les personnages secondaires sont assez travaillĂ©s pour ĂȘtre dignes dâintĂ©rĂȘt ; notamment Stavros, voleur audacieux et provocateur, interprĂ©tĂ© par lâexcellent Stephen Dorff (rĂ©vĂ©lĂ© au grand public dans le rĂŽle phare du Somewhere de Sofia Coppola). Au demeurant, le problĂšme majeur reste cet improbable mix de mythes grecs, dont lâhistoire est bafouĂ©e au profit dâun mĂ©lange douteux. Lâirrespect pour la mythologie grecque aurait dâailleurs de quoi en agacer plus dâun et il est fort conseillĂ© dâignorer les lĂ©gendes originales pour apprĂ©cier pleinement lâaventure que nous sert, Ă sa maniĂšre, Tarsem Singh. Inutile donc de vous attendre Ă un combat entre ThĂ©sĂ©e et le minotaure, Ă peine sous-entendu⊠Ceux qui sont en quĂȘte de rĂ©alisme et dâauthenticitĂ© se dĂ©tourneront donc de ces Immortels, quand les autres admireront leurs prouesses visuelles. Tout aussi imparfaits quâils soient, les Immortels restent un divertissement sympathique et au final, plutĂŽt convaincant lorsquâil sâagit dâĂ©viter les clichĂ©s habituels

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