Chloé
Cinâexpress : Lady Chatterley
đ„ Cinâexpress : Lady Chatterley đ„

đŹ de Pascale Ferran â avec Marina Hands, HĂ©lĂšne Alexandridis, Bernard Verley đ Sortie : 1 novembre 2006
Lâamant de Lady Chatterley, Ă©crit par D.H Lawrence en 1928, autrefois si controversĂ©, sâest aujourdâhui Ă©levĂ© au rang de chef-dâĆuvre. Lâhistoire si bien connue, maintes fois reprises, qui avait choquĂ©e en raison de son Ă©rotisme et du rejet des barriĂšres sociales est, dans notre sociĂ©tĂ© actuelle, plus conventionnelle quâelle ne lâĂ©tait alors. La derniĂšre adaptation en date est celle-ci : Lady Chatterley, signĂ©e Pascale Ferran. Presque une dizaine de nominations, encensĂ©e par la critique, saluĂ©e dans tous les festivals⊠Et la seule question qui vient en visionnant cette Lady Chatterley câest : Pourquoi ? Pourquoi ce film a sĂ©duit ? Long, fade, sans le moindre rythme narratif⊠La version de Ferran manque surtout de la plus Ă©vidente des qualitĂ©s : de la sensualitĂ©, avec la capacitĂ© Ă exploiter le capital Ă©rotique dâune telle histoire. La complicitĂ© sexuelle qui lie deux ĂȘtres aussi diffĂ©rents, socialement et mentalement, nâapparaĂźt absolument pas. Niveau casting, on sâinterroge Ă©galement : si Constance Chatterley est trĂšs bien interprĂ©tĂ©e par Marina Hands, on ne peut pas en dire autant de Parkin. Franchement, pourquoi avoir choisi Jean-Louis Coulloc'h pour interprĂ©ter le rĂŽle ? Alors qu'il est censĂ© inspirer le dĂ©sir, il laisse de marbre. Aucun charisme. Aucun charme. Il est Ă lâimage du film, trop plat, trop lisse, trop insignifiant. Au bout de la premiĂšre demi-heure, un ennui tangible sâempare du spectateur et cela ne va pas en sâamĂ©liorant... Difficile Ă croire, mais cela empire plutĂŽt de minutes Ă minutes ! Voir quelques beaux paysages forestiers et une demeure luxueuse ne suffit pas Ă maintenir lâintĂ©rĂȘt en Ă©veil. Pourtant, le talent de Marina Hands est visible, elle porte presque tout le film sur ses Ă©paules mais hĂ©las, son jeu ne permet pas de relever le niveau. Cette Lady Chatterley est dĂ©finitivement dâun ennui mortel. Si vous ne rentrez pas dans la catĂ©gorie des chauvins ou des amateurs de romantisme miĂšvre, vous vous Ă©pargnerez cette accablante ballade dans les bois.
