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  • Photo du rédacteurChloé

Cin'express : Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence

🎥 Cin’express : 🎥

Pirates des Caraïbes - la Fontaine de Jouvence

🎬 de Rob Marshall

⭐ avec Johnny Depp, Penélope Cruz, Geoffrey Rush

🗓 Sortie : mai 2011 Comme toujours avec la saga, ce dernier film s’annonçait déjà comme du grand spectacle. Toujours produit par Jerry Bruckeimer le 4ème film de la franchise était cette fois réalisé par Rob Marshall, qui succédait aux talentueux Gore Verbinski. De nombreux fans s’étaient demandés si ce choix était judicieux : Marshall est connu à Hollywood comme la star des comédies musicales. Comme Baz Luhrmann (Moulin Rouge !), il s’était imposé en deux films (Nine et Chicago) tel le nouveau Messie du monde musical, auparavant délimité par des règles et des clichés à n’en plus finir. Il avait apporté un nouveau souffle délicieusement rétro avec Chicago, petit bijou qui lui avait valu d’être nominé aux Oscars et aux Golden Globes. Alors, était-ce un choix avisé ? Oui, sans conteste… Délaissant les effets spéciaux tape-à-l’œil qui avaient envahi les deux derniers Pirates, Marshall favorise le côté artistique du film, son amour pour le monde musical se retrouve ainsi souvent dans la mise en scène. L’une des premières scènes de combat, à la fois élégante et emportée, ressemble étrangement à un tango passionné, symbolisant du même coup la liaison dévastatrice et complexe qui lie Jack Sparrow à Angelica Teach. Car ce nouveau couple est bel et bien au centre de ce Pirates. Dans le personnage de Jack, Johnny Depp s’en donne une nouvelle fois à cœur joie ; son pirate reprend les ingrédients qui avaient fait son succès dans la première trilogie : séducteur, charismatique, provocateur et moqueur, le capitaine Sparrow reprend du service pour livrer une nouvelle prestation à la hauteur de son talent. Quant à Pénélope Cruz dans le rôle de la vénéneuse fille de Barbe-Noire, elle répond à toutes les espérances : manipulatrice, sensuelle et fine lame. Une forme de Jack au féminin, formes avantageuses inclues. Après Blow, on retrouve dix ans plus tard le duo Depp/Cruz, doté d’une alchimie toujours intacte. En grand méchant, Ian McEwan tire également son épingle du jeu, évitant avec aisance les stéréotypes du pirate sanguinaire : en Barbe-Noire, il est parfait, délicieusement haïssable. On retrouve également avec plaisir Geoffrey Rush (Barbossa) qui, trop rare au cinéma, est encore une fois excellent : la jambe de bois en plus (une allusion au célèbre Long John Silver), on sent que son personnage a encore pris de l’ampleur. Eternellement le meilleur ennemi de Jack, le célèbre duo de capitaines déjantés mène une nouvelle fois une joute verbale et physique, pour notre plus grande joie. La scène la plus mémorable et la plus réussie du film demeure le passage des Sirènes : à la fois inquiétant, romantique à souhait et d’une beauté visuelle à couper le souffle, ce moment est d’une élégance et d’une angoisse rares, porté par le charme envoûtant de la reine des Sirènes Tamara (interprétée par Gemma Ward)… Cette scène à tout pour s’inscrire dans les passages cultes de la saga, au même titre que la transformation des pirates en squelettes dans le premier, le combat dans la roue du deuxième et la bataille finale du troisième. En parlant de Sirène… On retrouvait sous les écailles de l’une d’entre elles une jeune actrice française méconnue : Àstrid Bergès-Frisbey dans le rôle de… Syrena ! Pas très original comme nom certes mais, à la décharge du scénariste, sirène se dit Mermaid en anglais. Difficile pour lui d’imaginer que la version française « Syrena la Sirène » ne sonnerait pas aussi bien que « Syrena the Mermaid ». Enfin passons. Le couple de Philipp et Syrena (formé par Àstrid Bergès-Frisbey et Sam Claffin) devait remplacer celui, très populaire, de Will Turner et Elisabeth Swan. Et si le scénario pêche sous certains aspects, c’est bien celui-là : le couple du missionnaire et de la Sirène n’a pas le charisme de celui formé par le forgeron et sa jeune noble intrépide. Il y aurait beaucoup à redire sur leur histoire, trop « conte de fées » et fade pour apparaître comme étant crédible, surtout face au couple, sensuel et exotique, de Jack et d’Angelica. Leur utilité en elle-même peut-être remise en question. Et le pire, c’est que le couple de jeunes comédiens talentueux et séduisants qui l’interprète n’y est pour rien : le scénario n’a pas prévu de leur laisser prendre de l’ampleur et ainsi, ils finissent par s’enliser, trop niais. Côté BO, on retrouve une nouvelle fois l’irremplaçable Hans Zimmer qui, lui aussi, parvient à donner un nouveau souffle à la saga grâce à son alliance avec un talentueux duo : Rodrigo Y Gabriela. Les musiques, plus poussées, plus variées, sont d’une force incroyable et accompagnent le film sans se laisser distancer par les images (prouesse que le secret du Coffre Maudit n’était pas parvenue à réaliser). Ainsi, ce dernier pirate est un véritable divertissement, élégant, palpitant, riche en rebondissement et en action. Le casting tient ses promesses (enfin presque), le réalisateur entraîne déjà les spectateurs vers une nouvelle trilogie aussi passionnante que la première.

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