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Mille & un mots avec... Annabelle Blangier

Mille & un mots avec... Annabelle Blangier

Mots Magiques & Maux Maléfiques


En à peine cinq ans, Annabelle Blangier aura signé une entrée fracassante dans le petit monde de l’édition.

Pas moins de six romans écrits et huit nouvelles retenues pour divers recueils… Les clefs du succès ? Sa plume élégante, ses personnages troubles, son univers dense et sombre, tantôt gothique tantôt moderne, toujours addictif.

Le Chapelier vous propose une petite excursion dans le parcours d’une romancière accomplie, aux multiples facettes.

© Festival de l'Imaginaire des Halliennales & Au Chapelier Lettré

Avant d’évoquer ton parcours d’auteure, revenons sur ton rapport à la littérature… Quelle lectrice es-tu ? Hormis Stephen King – sur lequel nous reviendrons plus spécifiquement dans la question suivante – quels auteurs te tiennent à cœur ?

Je suis une très grande lectrice, et je suis plus du genre à découvrir sans cesse de nouveaux auteurs lorsque leur roman pique mon intérêt plutôt que de rester fidèle aux mêmes auteurs. Je choisis le résumé avant le nom de l’auteur, en d’autres termes, il faut donc vraiment qu’un auteur me séduise énormément par son style pour me donner envie de lire tous ses romans ensuite.

Si je regarde les auteurs les plus présents dans mes bibliothèques, il y a Joe Hill, parce ce que j’aime son écriture et ses ambiances souvent assez sinistres, ainsi que ses récits d’horreur qui parviennent à mêler classiques du genre et modernité.

Ensuite, l’auteure qui a été une grosse découverte pour moi ces dernières années, c’est Victoria Schwab, une auteure de young adult principalement. J’ai dévoré sa trilogie Shades of Magic, dont les personnages si profonds et attachants m’ont captivée. J’ai ensuite lu Vicious, la duologie This Savage Song et The Near Witch, que je ne peux que recommander à ceux qui aiment les histoires envoûtantes et les personnages qui prennent aux tripes. Victoria Schwab est l’un de ces rares auteurs dont la lecture a influencé ma propre écriture, notamment du point de vue du développement des personnages.


Tu évoques fréquemment King parmi tes romanciers fétiches. Le maître de l’horreur est-il une source d’inspiration pour toi ? Qu’est-ce qui te parle autant dans son œuvre ?

En tant que fan, certaines adaptations sur le petit et le grand écran trouvent-elles grâce à tes yeux ?

Stephen King est un peu l’auteur fondateur, pour moi. J’ai commencé à le lire très jeune parce que ma mère avait beaucoup de ses livres dans sa bibliothèque. C’est autour de ses histoires que mon imaginaire s’est formé, que l’inspiration est née, et ce sont ses histoires toujours si captivantes qui m’ont donné moi-même l’envie d’écrire. Il m’a donné le goût du fantastique, des intrigues sombres, un brin cyniques, des personnages fouillés et des personnages « mauvais » capables d’accomplir aussi des actes généreux, ce qui permet de leur insuffler cette humanité si précieuse chez un personnage de fiction.

Il n’est plus le premier auteur que je lis aujourd’hui – même si je continue à le lire – mais il restera toujours celui par qui mon goût de la lecture, et par conséquent de l’écriture, est né.

Pour ce qui est des adaptations sur le petit et grand écran, je n’en ai pas vu tant que ça, je crois. Généralement, plus j’ai aimé un roman et plus je me méfie de son adaptation. Dernièrement, j’ai fui le film sur La Tour sombre parce que dès la bande-annonce on voyait qu’il n’était pas du tout fidèle au livre, et comme j’ai adoré la Tour sombre, je savais que ça m’aurait énervée :). En revanche, j’ai beaucoup apprécié la série M. Mercedes, que j’ai trouvée aussi excellente que les livres. Le film The Mist et aussi une très bonne adaptation et un bon film d’horreur, avec une fin encore plus traumatisante que dans le livre, il fallait le faire !


Tu as commencé à publier tes œuvres, de façon autonome, en 2015, avec le thriller fantastique Une dette à payer. Quel regard portes-tu sur l’autoédition ?

Quand j’ai commencé à envisager d’éditer mes livres, je me suis renseignée sur le monde de l’édition et cela m’a paru une vraie mission impossible de trouver un éditeur. J’étais encore étudiante et je n’avais pas vraiment le temps de m’immerger dans ce monde totalement inconnu qu’était celui de l’édition, et puis, j’étais vraiment impatiente de partager mes écrits. C’est ce qui m’a poussée à me tourner vers l’autoédition. L’idée de tout gérer moi-même était assez grisante. Mais je me suis rendu compte que cela représentait énormément de travail. Réviser et corriger le livre avant publication, en trouvant toujours de nouvelles erreurs qu’on avait ratées jusque-là on ne sait comment, travailler la mise en page et, une fois le livre publié, la promotion, avec nos maigres moyens, et les tentatives pour gagner en visibilité. L’autoédition est vraiment un travail titanesque, surtout au début, quand on n’a pas forcément les moyens financiers. Je suis très admirative de ceux et celles qui sont parvenus à percer comme ça, et qui gèrent toutes les étapes de A à Z.


Les Editions Rebelle ont été les premières à te découvrir en 2017 avec le thriller dystopique L’intrus ; les Editions du Petit Caveau et Magic Mirror ont suivi… Comment choisis-tu tes éditeurs ? Le passage de l’autoédition à une maison a-t-il été difficile à gérer ? Es-tu parvenue à déléguer facilement, à accorder ta confiance ?

J’ai toujours choisi d’envoyer mes romans à des éditeurs dont la ligne éditoriale correspondait le plus à mon roman. Ceux chez qui je pouvais imaginer mon roman dans leur catalogue. Pour L’intrus, Rebelle était un choix idéal parce qu’ils publient tous les genres et que c’est un peu un roman inclassable, entre thriller, huis clos et anticipation (même s’il ne faut pas croire que je me suis contentée d’envoyer à un seul éditeur et que j’ai été prise tout de suite, loin de là !). Pour Immortel, comme c’est une histoire de vampires, je me suis tournée vers le Petit Caveau, un éditeur spécialisé dans les vampires. Et pour Le Musicien, c’était une réécriture de conte et je connaissais cette jeune maison qui me faisait de l’œil depuis un moment…

Comme je l’ai dit plus tôt, l’autoédition s’est révélée trop difficile pour moi. Il fallait énormément de temps pour tout gérer correctement, la partie promotion n’était pas du tout mon truc et il me restait comme un goût d’inachevé avec ces romans. L’édition était donc vraiment ce que je recherchais, ce dont j’avais besoin. Avoir un retour professionnel sur mes textes, des compliments ou des critiques, des corrections… Cela a tout changé. Prendre tout en main comme requis en autoédition n’était pas pour moi, j’ai besoin d’être guidée, encadrée et aidée.

En grande habituée des anthologies, tu as collaboré à huit recueils pour différents éditeurs. Qu’est-ce qui t’attire dans ce défi collectif et, d’une façon plus générale, dans le format de la nouvelle ?

J’ai commencé à écrire des nouvelles en découvrant un site recensant les appels à textes de divers éditeurs. Je me suis rendu compte qu’écrire des nouvelles, guidée par quelques prérequis, était un excellent moyen de retrouver l’inspiration lorsqu’on était un peu bloqué sur un texte ou bien qu’on avait tout simplement besoin de s’aérer l’esprit. J’ai écrit un grand nombre de nouvelles, à une certaine époque ; certaines ont fini par être publiées et d’autres non, mais ce format m’a clairement aidée à aiguiser ma plume, à trouver ma propre écriture. La nouvelle est un format exigeant, qui doit faire passer un maximum de choses dans la concision, rendre un personnage attachant et lui donner du corps en quelques mots, brosser une atmosphère ou un univers en quelques pages… C’est un exercice difficile qui, à terme, est très bénéfique pour un auteur, à mon avis.


© Rebelle Editions / Regarde-moi, thriller troublant.


Ton œuvre tout entière est fortement influencée par les genres de l’Imaginaire… Qu’est-ce qui te séduit tant avec cette littérature encore trop mésestimée en France ?

Je pense tout simplement qu’on écrit ce qu’on lit. Plus jeune, j’ai eu une période où je lisais beaucoup de romans à suspense, ce qui a inspiré mes premiers romans, qui sont des thrillers. Depuis pas mal d’années, maintenant, mes lectures sont beaucoup plus tournées vers les genres de l’Imaginaire, et c’est aussi ce que je me suis mise à écrire, mon inspiration s’abreuvant de chaque histoire. Je ne saurais pas vraiment dire ce qui m’attire tant dans les genres de l’imaginaire… probablement le sens d’aventures, d’exotisme et de voyage. Le sentiment que tout est possible. J’ai toujours aimé les romans avec de nombreux personnages, auxquels il nous est donné l’occasion de nous attacher, et qu’on peut voir évoluer sous nos yeux, et c’est dans l’Imaginaire que je retrouve le mieux cela.

Tes héroïnes sont souvent fortes et entières, citons notamment Lillhia qui hante la trame de Regarde-moi ou l’impétueuse Adeline dans Immortel.

Plus récemment, Le Musicien fait aussi la part belle aux femmes : Lore manifeste une farouche volonté d’émancipation, Angelika s’impose en modèle d’empathie et de courage, Gretchen et Jessika sont des amies dévouées, Caecilia œuvre en véritable louve, Katarine est un parangon absolument jouissif de garce vaniteuse, Elfriede apparaît en grand-mère impériale...

C’est vrai qu’il y a souvent un personnage féminin central, dans mes romans, mais je ne peux pas dire que c’était un acte réfléchi de ma part. D’ailleurs, il y a souvent un pendant masculin à chaque personnage féminin. Très sincèrement, je ne réfléchis pas vraiment à cela quand j’écris un roman, sauf quand cela fait partie du thème du livre, comme dans Blue. Mes personnages se dessinent et trouvent chacun naturellement leur place dans mes histoires, qu’ils soient d’un genre ou d’un autre. Le reste est de l’ordre du subconscient, j’imagine. Au final, je pense que la représentation des femmes et des hommes est plutôt équilibrée, dans mes romans, et je suis d’autant plus fière quand on loue mes personnages féminins forts (comme Adeline dans Immortel ou Angelika dans le Musicien) que je ne les ai pas spécifiquement écrits pour qu’ils soient des symboles de femmes fortes. Ils le sont devenus aux yeux des lecteurs par leur caractère et leurs actions, et c’est ce qui devrait toujours primer, pour moi.

De la même façon, tu cultives l’art des protagonistes masculins sombres et torturés, voire avec quelques tendances sociopathes… Comment perçois-tu tes héros ?

C’est vrai que là où il y a un personnage féminin lumineux, il y a souvent un pendant masculin sombre, comme avec Adeline et Morgan Crane, ou Angélika et le Musicien. Est-ce que ça a une signification particulière ? Je crois que je vais devoir aller voir un psychologue après cette interview, si ça continue ! Bon, j’ai aussi des personnages féminins sombres ; dans le Musicien, il y en a pas mal, et puis il y a Blue, bien sûr. Pour tout dire, les personnages sombres et ambigus sont de loin ceux que je préfère écrire. Ils sont largement plus intéressants à créer (et à lire) pour moi. J’aime les personnages complexes, qui ont vécu des choses ayant fait d’eux ce qu’ils sont et qui en sont venus à fonctionner et réfléchir différemment d’une personne ordinaire. Il y a quelque chose de mystérieux dans la façon d’être et de penser des antihéros, cette étrangeté qui fait d’eux des êtres différents de nous si difficiles à cerner… C’est le type de personnage qui me captive le plus dans mes lectures, et j’essaie souvent d’en recréer, plus ou moins consciemment, dans mes romans. S’ils sont ambigus, s’ils oscillent sans cesse entre le bien et le mal et qu’on n’arrive pas à décider si on doit les aimer, s’apitoyer sur leur sort ou les détester, ils deviennent des personnages qu’on va chercher à comprendre, à déchiffrer, et c’est ce qui les rendra si éminemment captivants.

© Au Chapelier Lettré / Le Musicien présente un antagoniste trouble et fascinant typique de l'oeuvre d'Annabelle.


Tu nous reviens cette année avec Blue, la dernière parution en date de Magic Mirror. Cette réécriture de Barbe Bleue a la particularité d’inverser les genres : l’obscur Barbe Bleue devient une femme, la malheureuse épouse est désormais un jeune mari éperdu. Encore une fois, au centre de l’intrigue, c’est une figure féminine sombre et complexe qui se dévoile à travers pages…

Que peux-tu nous dire sur Blue, cette héroïne éponyme, et pourquoi avoir choisi l’inversion ?

L’idée de l’inversion ne vient pas de moi, au départ, mais de Magic Mirror, qui avait lancé un appel à manuscrits sur ce thème. En le lisant j’ai presque aussitôt pensé à Barbe Bleue et aux questions intéressantes que l’inversion de ce conte pourrait poser. Dans le texte original, Charles Perrault pointe assez explicitement du doigt les stéréotypes féminins de l’époque, à propos de la vénalité et de la curiosité des femmes, ainsi que leur tendance à désobéir à leur mari. Je me suis dit qu’il serait intéressant d’inverser les rôles et les positions de force pour voir ce qu’il pourrait se passer.

Blue est une femme d’une beauté particulièrement saisissante, qui fait se retourner toutes les têtes sur son passage, et à qui personne ne semble pouvoir rien refuser. Elle vient s’installer en Angleterre après la disparition de son époux en France, et ne tarde pas à convoler à nouveau avec Charles, un jeune peintre complètement fou d’elle. Mais Blue a beaucoup de secrets, et Charles va trouver de plus en plus difficile de les ignorer, malgré ses promesses et ses bonnes résolutions. Dans le conte original, le pouvoir du personnage reposait sur son argent et sa position masculine supérieure. Dans mon roman, Blue profite de la tendance de certains hommes à ne voir que les apparences, sans pouvoir s’imaginer qu’une femme aussi belle qu’elle puisse dissimuler une âme sombre. Charles est un peintre, la beauté est son obsession, ce qu’il recherche par-dessus tout, et en Blue, il pense avoir trouvé la beauté parfaite. Il va cependant éprouver des difficultés à retranscrire cette beauté sur une toile, précisément parce qu’il y a certaines facettes de Blue auxquelles il est aveugle.


Ton roman s’inscrit entre Barbe Bleue et la figure culte du vampire – ce n’est d’ailleurs pas la première fois que tu t’attardes sur Nosferatu & Co, tu avais déjà écrit sur eux dans Immortel. Que penses-tu du conte de Perrault et du mythe vampirique moderne ?

Ma vision du vampire est assez « classique », pour moi c’est un être sombre et mystérieux, charmeur, manipulateur et surtout extrêmement dangereux. Un prédateur déterminé et sans cœur selon les modèles de Dracula ou de Lestat… Ce sont aussi des créatures anciennes, ce qui les rend forcément assez désabusées, cyniques et indifférentes aux vies humaines ordinaires. Mais je dois quand même confier quelque chose : Blue ne traite pas vraiment des vampires, mais de créatures un peu… différentes.

Dans Barbe Bleue, le personnage éponyme est plus ou moins une figure d’ogre, une brute gigantesque, laide, effrayante et meurtrière. En le transformant en femme, j’ai aussi inversé tout ce qui faisait de ce personnage quelqu’un d’intimidant et dangereux. La part monstrueuse de Blue est soigneusement dissimulée sous une beauté à couper le souffle, et de manière générale, ses motivations sont bien plus ambiguës que celles du Barbe Bleue originel.


Nous approchons d’Halloween, l’occasion idéale pour te demander quelques petits conseils culturels ! Selon toi, quel est…

  • le roman idéal pour enchaîner les nuits blanches ? Je lis pas mal de fantastique horrifique, alors j’aurais un certain nombre de suggestions à faire, mais le roman qui me vient tout de suite en tête, c’est A Head Full of Ghosts (Possession, en français), de Paul Tremblay. C’est probablement l’un des romans les plus terrifiants que j’ai lu ces dernières années. L’histoire d’une famille persuadée que leur fille aînée est possédée et qui invite un exorciste chez elle pendant plusieurs jours pour qu’il les aide. L’histoire est racontée du point de vue de la petite sœur, et est vraiment glaçante de bout en bout, avec une fin impossible à oublier. Si vous voulez avoir peur, je vous garantis que ce livre fera son œuvre !

  • le film parfait pour faire frissonner les invités ? J’ai envie de dire Crimson Peak. Pour moi, ce n’est pas un film d’horreur à proprement parler, plutôt une histoire gothique à l’ancienne, avec un manoir isolé et flippant et une jeune fille qui s’y retrouve piégée après avoir épousé le propriétaire mystérieux des lieux. L’ambiance est oppressante à souhait, il y a des fantômes qui font frissonner et le duo formé par le frère et la sœur habitant la maison est glaçant. La tension monte crescendo jusqu’à une véritable apothéose finale. C’est plus un film d’ambiance lourde et d’images frappantes, mais pour moi, cela ne l’en rend que plus immersif et captivant qu’un simple slasher.

  • la musique qui angoisse à coup sûr pour se mettre dans l’ambiance ? Là, par contre, ce n’est pas du tout mon domaine, malheureusement ! Quand je veux me mettre dans l’ambiance pendant que j’écris, je choisis des bandes originales de films ou de séries, en général. Du coup, je ne peux vous proposer que ça ! La bande originale de la série Penny Dreadful est assez sombre et collerait tout à fait à une ambiance Halloween. Et si vous voulez quelque chose de plus léger, il y a toujours la bande originale de L’étrange Noël de Monsieur Jack.

J’ai une affection pour chacun de mes romans, pour une raison ou une autre, ils ont tous un petit quelque chose de moi. Celui dont je suis le plus fière d’un point de vue objectif, c’est sûrement le Musicien, parce que j’ai l’impression d’être parvenue dans ce roman à concrétiser un type d’histoire qui était latente dans mon esprit depuis un moment. Je suis fière des personnages que j’ai créés, d’à quel point ils sont aboutis, approfondis et forts, que ce soit dans leur caractère ou dans leur histoire. C’est probablement ce qu’il y a de plus difficile dans un roman : lorsque vous avez votre histoire, votre début, votre milieu et votre fin, il vous faut encore créer une palette de personnages pour lesquels les lecteurs pourront ressentir des émotions. Il vous faut trouver le moyen de leur insuffler cette petite étincelle de vie qui fera la différence, au-delà de l’histoire que vous voulez raconter. Généralement, j’essaie de réduire le nombre de protagonistes principaux de mes romans, parce que cette nécessité m’effraie. Dans le Musicien (et de mon point de vue) j’ai réussi à gérer beaucoup de personnages en leur donnant à chacun cette étincelle, et c’est une chose dont je suis fière, parce que cela m’a prouvé que j’en étais capable. En plus de ça, il y a le personnage du Musicien en lui-même, qui est la représentation parfaite des personnages que je préfère écrire : des êtres mystérieux, très ambigus, qui sont capables du pire comme du meilleur.


Pour découvrir ton œuvre, par quel titre est-il judicieux de commencer ?

Vu que j’écris dans des genres différents, j’imagine qu’il vaut mieux commencer par le genre que l’on préfère. Mes romans autoédités et ceux chez Rebelle éditions sont des thrillers, celui chez Le Petit Caveau est de la bit-lit, et ceux chez Magic Mirror du fantastique.


Parallèlement à ta carrière d’auteure, tu es également traductrice. Quel défi cela représente-t-il de transposer les mots des autres, de respecter leur plume ?

La traduction est vraiment un métier que j’adore, qui allie mon amour de la littérature à mon goût pour la langue anglaise et française. Il y a toujours un juste milieu à trouver pour traduire un roman étranger en un français harmonieux tout en restant le plus proche possible du style de l’auteur. C’est un vrai défi, et voir le texte en français naître peu à peu, songer qu’un auteur anglophone pourra être découvert par des lecteurs français à travers le prisme de ma traduction est un vrai plaisir. Ça met un peu la pression, mais c’est tout de même un plaisir !


Quels projets nous réserves-tu pour le futur ?

Je suis actuellement en pleines corrections avec les éditions du Petit Caveau pour une suite d’Immortel, qui est prévue pour début 2021. Vous pourrez y retrouver Adeline et Morgan Crane quelques années après la fin d’Immortel, et en apprendre un peu plus sur le monde des vampires duquel Morgan fait partie. Je suis aussi en train d’écrire un roman centré sur une sorcière de conte bien connue, qui sera sûrement assez sombre ; mais ça, ce ne sera pas terminé avant un moment


Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Que l’inspiration ne m’abandonne jamais !

© Au Chapelier Lettré /

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